Jan 8, 2018
Chaque année, au cours de la période de chauffe, plusieurs milliers de personnes sont victimes d’une intoxication au monoxyde de carbone (Voir le Bulletin de surveillance des intoxications par le monoxyde de carbone). La prévention consiste à faire adopter les bons gestes et à informer sur les règles de sécurité concernant le fonctionnement des appareils de chauffage, des cheminées et des moteurs à combustion interne.

Les conseils
Pour limiter les risques d’intoxication au monoxyde de carbone au domicile, il convient de :
- avant chaque hiver, faire systématiquement vérifier et entretenir les installationsde chauffage et de production d’eau chaude et les conduits de fumée par un professionnel qualifié ;
- tous les jours, aérer au moins dix minutes, maintenir les systèmes de ventilation en bon état de fonctionnement et ne jamais boucher les entrées et sorties d’air ;
- respecter les consignes d’utilisation des appareils à combustion : ne jamais faire fonctionner les chauffages d’appoint en continu ;
- placer impérativement les groupes électrogènes à l’extérieur des bâtiments ; ne jamais utiliser pour se chauffer des appareils non destinés à cet usage : cuisinière, brasero, barbecue, etc.
Les effets
Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz asphyxiant indétectable : il est invisible, inodore et non irritant. Il se diffuse très vite dans l’environnement et peut être mortel en moins d’une heure. L’intoxication au monoxyde de carbone se produit après l’inhalation de ce gaz, issu de la combustion des matières organiques dans des conditions d’apport insuffisant en oxygène, ce qui empêche l’oxydation complète en dioxyde de carbone (CO2). Le monoxyde de carbone provoque l’intoxication en se fixant sur les globules rouges (via la respiration et les poumons) et en empêchant ces globules de véhiculer correctement l’oxygène dans l’organisme.
Maux de têtes, nausées, vomissements, sont les symptômes qui doivent alerter. Si ces symptômes sont observés chez plusieurs personnes dans une même pièce ou qu’ils disparaissent hors de cette pièce, cela peut être une intoxication au monoxyde de carbone. Dans ce cas, il est nécessaire d’aérer, d’évacuer le lieu et d’appeler les urgences en composant le 15 ou le 112.
La majorité des décès dus aux émanations surviennent l’hiver
Avec le froid, il est légitime d’augmenter le chauffage. Du monoxyde de carbone ou CO, gaz toxique résultant d’une mauvaise combustion, peut alors se dégager des appareils de chauffage, des cheminées et des moteurs à combustion interne (fonctionnant au gaz, au bois, au charbon, à l’essence, au fuel ou encore à l’éthanol). Plus des trois quarts des intoxications ont ainsi lieu pendant la saison de chauffe, d’octobre à mars.
Cette intoxication est la première cause de mortalité par toxique en France. Plus des trois quarts des Français équipés d’appareil de chauffage à combustion ne sont pourtant pas conscients d’avoir à leur domicile des appareils susceptibles d’émettre du CO. Selon les données de l’Institut de veille sanitaire, près de huit intoxications au monoxyde de carbone (CO) sur dix ont lieu de manière accidentelle dans l’habitat. La chaudière y est la source d’intoxication la plus fréquente.
Pour en savoir plus :
- www.prevention-maison.fr
- Dossier de surveillance : Le système de surveillance des intoxications au monoxyde de carbone a été étendu à l’ensemble du territoire en 2005. Ce dossier présente ses acteurs, le bilan des signalements, les études et enquêtes, les publications, les données épidémiologiques de surveillance ainsi que les textes règlementaires.
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Source: www.biopeps.fr
Jan 6, 2018
Pendant la période hivernale, les épidémies de grippe, de gastro-entérite et de bronchiolite touchent chaque année des millions de personnes. Santé publique France publie chaque semaine un point de situation permettant de suivre l’évolution du nombre de cas en France et rappelle les 5 gestes à adopter.
Santé publique France, dans le cadre de ses missions de surveillance, de vigilance et d’alerte dans le domaine des épidémies saisonnières, analyse les données de surveillance de la grippe, de la bronchiolite et des gastro-entérites aiguës issues de son réseau de partenaires*. L’analyse de ces données est publiée chaque semaine dans trois bulletins épidémiologiques.
ADOPTER LES « GESTES BARRIÈRES »
Lavage des mains
Pour limiter la diffusion des germes et peut être éviter de passer quelques jours au fond du lit avec de la fièvre, quelques gestes simples de prévention doivent être adoptés comme le lavage des mains plusieurs fois dans la journée. Ce geste est indispensable après s’être mouché, avoir toussé ou éternué, après avoir rendu visite à une personne malade, après chaque sortie à l’extérieur et bien sûr avant de préparer les repas, de les servir ou de les prendre. Pour un bon lavage des mains, on conseille d’utiliser un savon liquide (le pain de savon n’est pas aussi hygiénique car il reste humide) pendant trente secondes et de ne pas oublier de frotter les ongles et le bout des doigts, la paume et l’extérieur des mains, les jointures des doigts et les poignets. Le séchage doit se faire avec une serviette propre ou à l’air libre. Une solution hydro alcoolique peut aussi remplacer le lavage des mains sur des mains non souillées
Mouchoir en papier
Se couvrir la bouche dès que l’on tousse ou éternue (dans sa manche ou dans un mouchoir à usage unique) est un bon préalable qu’il faut également transmettre aux enfants. Utiliser un mouchoir en papier à jeter dans une poubelle fermée tout de suite après usage et se laver les mains ensuite.
Port du masque
Si l’on est malade, un masque chirurgical (que vous trouverez à acheter en pharmacie) permettra d’éviter la diffusion des microbes. Il faut se laver les mains avant de le manipuler, le changer toutes les 4 heures ou dès qu’il est mouillé, ne pas le réutiliser et le jeter dans une poubelle couverte avant de se laver les mains.
Éviter…
Enfin il faut éviter de serrer les mains, d’embrasser, de partager ses effets personnels (couverts, verre, brosse à dent, serviette de toilette…), éviter les lieux très fréquentés (centres commerciaux, transports en commun) et éviter si possible d’y emmener les nourrissons et les enfants.
Aérer
Enfin, pensez à aérer chaque pièce du logement tous les jours pendant au moins 10 minutes pour renouveler l’air.
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Nov 15, 2017
A l’occasion de la journée européenne d’information sur les antibiotiques du 18 novembre 2017, Santé publique France, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et l’Assurance maladie dressent un état des lieux de la consommation et de la résistance aux antibiotiques en France sur 10 ans (2006-2016).
L’antibiorésistance pourrait devenir l’une des principales causes de mortalité dans le monde d’ici à 2050. Elle remet en question la capacité à soigner les infections, même les plus courantes. Tous les secteurs de soins chez l’homme comme chez l’animal sont concernés. Limiter sa diffusion impose une prévention globale et concertée reposant en premier lieu sur le bon usage des antibiotiques, l’hygiène des mains et la prévention des facteurs favorisant les infections.
« Chacun peut agir pour que les antibiotiques continuent à sauver des vies. Soyons concernés, soyons responsables ! »
La surveillance de la résistance bactérienne et de la consommation des antibiotiques est un élément fondamental pour lutter contre ce phénomène, tout comme une approche globale intégrant santé humaine, santé animale et environnement. Cette année, l’Assurance maladie s’associe à Santé publique France, l’ANSM et l’Anses pour publier le bilan des données de consommation et de résistance aux antibiotiques en santé humaine et en santé animale en France, sur une période de dix ans (2006-2016). Au regard de ce bilan, la mobilisation durable et déterminée des prescripteurs, des patients, des éleveurs et des pouvoirs publics apparaît, cette année encore, indispensable.
Points clés à retenir :
- En France, la consommation d’antibiotiques en santé humaine reste en augmentation (+8,6 % en ville entre 2006 et 2016)
- En 2015, la France est le 4e pays le plus consommateur d’antibiotiques en Europe
- Des bactéries responsables de maladies graves plus difficiles à traiter d’auparavant : par exemple, la résistance de la bactérie Escherichia Coli aux céphalosporines de 3e génération a été multipliée par 3 en ville et par 6 en établissement de santé
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Nov 10, 2017

En France, en 2015, plus de 3,3 millions de personnes étaient traitées pharmacologiquement contre le diabète. Par ailleurs, le diabète de type 1 touche de plus en plus d’enfants : en 2015, plus de 2 200 enfants ont été identifiés comme nouvellement atteints de diabète de type 1. A l’occasion de la Journée mondiale du diabète, le 14 novembre 2017, Santé publique France publie un bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) consacré principalement au diabète de type 1 de l’enfant.
Rappels de la maladie
Le diabète sucré est une affection métabolique, caractérisée par une hyperglycémie chronique (taux de sucre dans le sang trop élevé) liée à une déficience de la sécrétion ou de l’action de l’insuline, ou des deux. Il existe deux principales formes de diabète :
- le type 1 (environ 6 % des cas de diabète) survient essentiellement chez l’enfant ou l’adulte jeune. Il est causé par la destruction des cellules bêta du pancréas, d’où l’incapacité de la personne atteinte à sécréter de l’insuline. C’est pourquoi il a un début souvent aigu chez l’enfant et l’adolescent, en particulier chez les plus jeunes, avec une aggravation très rapide vers l’acidocétose*. Les injections d’insuline sont vitales chez ces personnes ;
- le type 2, qui est la forme la plus fréquente (environ 92 %), survient essentiellement chez l’adulte mais peut apparaître également dès l’adolescence. Il peut évoluer sans symptôme pendant plusieurs années. Son dépistage est réalisé à jeun par une prise de sang qui permet de mesurer la glycémie. Une valeur anormale (supérieure à 1,26 g/l ou 7 mmol/l) doit être confirmée par un second dosage. Le diabète de type 2 peut être traité par régime diététique seul, par médicament antidiabétique oral, par injections d’analogue du GLP-1 ou par injections d’insuline.
Il existe également d’autres formes de diabète, comme le diabète gestationnel (qui survient pendant la grossesse et disparait en général à l’accouchement), ou des cas de diabète résultant de conditions spécifiques ou génétiques.
Au cours de son évolution, le diabète peut engendrer de graves complications touchant le cœur, les vaisseaux sanguins, les yeux, les reins et les nerfs. Toutefois, un bon contrôle de la maladie peut permettre de réduire considérablement les risques de complications.
Chiffres et résultats clés
INCIDENCE DU DIABÈTE DE TYPE 1 CHEZ L’ENFANT
- En France, comme en Europe, l’incidence du diabète de de type 1 a doublé en 30 ans chez l’enfant et l’adolescent
- Entre 2013 et 2015, plus de 6 000 enfants ont été identifiés comme nouvellement atteints de diabète de type 1, dont plus de 2 200 en 2015
- Un taux d’incidence annuelle du diabète de type 1 de 18/100 000 enfants de 0-15 ans sur la période 2013-2015
- Une maladie qui touche un peu plus les garçons que les filles
- Un nombre de nouveaux cas qui augmente avec l’âge et qui est plus élevé chez les 10-15 ans
- Des variations régionales importantes (voir carte)
PRÉVALENCE DU DIABÈTE TOUS TYPES EN FRANCE, 2015
- La prévalence du diabète traité pharmacologiquement continue d’augmenter pour atteindre 5 % de la population française en 2015, soit 3,3 millions de personnes
- Des taux de prévalence toujours plus élevés dans les départements d’outre-mer, Hauts-de-France de Seine-Saint-Denis
- Les personnes les plus défavorisées sont les plus touchées
- En 2015, plus d’un homme sur 5 âgé de 70 à 84 ans était diabétique
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Oct 24, 2017
À l’occasion du débat parlementaire sur l’élargissement des obligations vaccinales chez l’enfant de moins de deux ans, Santé publique France publie dans un dossier pédagogique et un bulletin épidémiologique hebdomadaire l’état des connaissances le plus actuel en matière de vaccination en France. Il présente les résultats de travaux qui ont éclairé la concertation citoyenne sur la vaccination et les arguments épidémiologiques qui montrent l’importance d’une amélioration de la couverture vaccinale des jeunes enfants. Ce BEH donne également la parole aux généralistes et aux futurs professionnels de santé à travers les points de vue du Collège de la médecine générale et des internes de santé publique et de médecine générale.
Deux questions au Dr Daniel Lévy-Bruhl, épidémiologiste, responsable de l’unité chargée des infections respiratoires et de la vaccination à Santé publique France
Quelle est la situation épidémiologique actuellement en France concernant les vaccinations du nourrisson ?
En France, les couvertures vaccinales du nourrisson sont très élevées pour les vaccins obligatoires ou ceux administrés conjointement dans la première année de vie. En revanche, elles sont insuffisantes pour les vaccins uniquement recommandés et administrés dans la seconde année de vie. Notre analyse montre combien il est important de maintenir des niveaux très élevés de couverture vaccinale obtenus pour les premiers et de l’améliorer pour les seconds.
Pourquoi des couvertures vaccinales très élevées chez le nourrisson sont-elles nécessaires ?
Car il subsiste en France des maladies qui auraient pu être éliminées et qui ne le sont pas faute de cette couverture vaccinale suffisamment élevée. Il s’agit en particulier de la rougeole et, dans une moindre mesure, de la rubéole. On peut y adjoindre les infections invasives à méningocoque C de l’enfant, qui ont entraîné près de 800 cas et 100 décès depuis 2011, alors que les pays européens ayant atteint des niveaux de couverture très élevés ont fait quasiment disparaître ces infections.
Il existe également des maladies qui ne peuvent être éliminées du fait des limites des vaccins actuels. Cette situation concerne la coqueluche et les infections invasives à pneumocoque. Pour ces pathologies, la persistance de la circulation des agents pathogènes justifie le besoin d’une couverture vaccinale la plus élevée possible, afin de réduire autant que faire se peut le fardeau résiduel de la maladie.
Trois questions au Dr Christine Jestin, médecin de santé publique, responsable de l’unité prévention des risques infectieux à Santé publique France
Comment les vaccins sont-ils perçus aujourd’hui par la population?
Les résultats de notre enquête montrent que trois personnes sur quatre en France se disent favorables à la vaccination de façon générale. Cette adhésion générale à la vaccination a augmenté de manière importante par rapport à 2010 (61,2 %) mais a diminué par rapport à 2014 (78,8 %). Elle reste donc globalement élevée.
L’adhésion à la vaccination diffère-t-elle selon les vaccins ?
Oui, premièrement, la vaccination contre la grippe saisonnière est celle qui recueille le plus d’opinions défavorables (15,4 %), devant la vaccination contre l’hépatite B (13,0 %) et la vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV) (5,8 %).
Nous observons que les vaccins concernant les nourrissons ne suscitent pas ou peu de réticences. Par exemple, la vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (vaccin trivalent ROR), le BCG et la vaccination contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP) suscitent moins de 2 % d’avis défavorables. Néanmoins, nous avons également constaté que si la vaccination DTP n’était plus obligatoire, 12,8 % des parents ne feraient « probablement ou certainement pas » vacciner leur enfant.
Deuxièmement, les résultats de l’enquête qualitative réalisée dans le cadre de la concertation citoyenne sur la vaccination, indiquent que le caractère recommandé d’un vaccin lui confère une dimension facultative, avec une remise en question en termes d’utilité, d’efficacité et d’innocuité. En revanche, le caractère obligatoire d’une vaccination semble avoir un effet positif sur sa perception.
Comment les parents s’informent-ils sur les vaccinations ?
La majorité des parents déclarent s’informer auprès d’un médecin pour obtenir des informations sur les vaccinations (81,3 %) et plus d’un tiers (37,4 %) font des recherches sur Internet. Ces résultats confirment le rôle majeur des médecins dans l’information des parents pour la vaccination de leurs enfants. La recherche d’information via Internet est associée à une moindre pratique des vaccinations, ce qui nécessite de renforcer l’information sur l’intérêt des vaccins et de la rendre accessible. Le site Internet vaccination-info-service.fr a été créé dans cet objectif.
Premier site institutionnel sur la vaccination en direction du grand public, Vaccination-info-service.fr apporte des informations factuelles, pratiques et scientifiquement validées, pour répondre aux questions du public en recherche d’information sur la vaccination.
Des animations, infographies, vidéos d’experts et autres contenus multimédia agrémentent le site afin de rendre l’information la plus accessible et attractive possible.
L’article Vaccination des jeunes enfants : des données pour mieux comprendre l’action publique est apparu en premier sur BIOPEPS.
Source: www.biopeps.fr